Vous envisagez de développer une application pour gagner en productivité, offrir un nouveau service à vos clients ou remplacer une application ancienne ? Comment procéder pour maximiser vos chances de réussite avec le minimum d’effort ? Voici une recette éprouvée en 7 étapes.
1- Assembler les compétences clés
La réussite d’un projet informatique passe par la réunion de 3 compétences : métier, technique et terrain.
Le dialogue entre ces 3 profils construira les solutions et compromis nécessaires entre vision, enjeux et contraintes :
- La compétence métier détient les objectifs à atteindre, ce qui fera la différence, ce qui sera attractif pour les clients…
- La compétence technologique est en charge du “comment faire” ; elle trouve les solutions pour atteindre les objectifs et s’assure que les obligations (sécurité, réglementaire) ainsi que les bonnes pratiques (ergonomiques, techniques) sont bien respectées.
- Des utilisateurs de la future solution représentatifs des différents groupes (ex: clients, fournisseurs, collaborateurs) pour garantir que leurs besoins et attentes sont correctement pris en considération dès le début du projet.
Ce dialogue sera notamment précieux pour gagner en efficacité : ainsi, certaines demandes peuvent paraître simples à réaliser alors qu’elles sont en fait très compliquées. En tirant parti au mieux des facilités des technologies, le dialogue va permettre d’imaginer des solutions alternatives qui permettront de gagner du temps, de proposer de meilleures fonctionnalités ou de mieux servir les utilisateurs.
2- Préciser le projet et estimer le budget
Il s’agit de définir le contours du projet, d’identifier les grands blocs de fonctions et d’estimer les budgets associés.
Comment procéder ? Organisez une session de cadrage initial avec les 3 groupes d’acteurs identifiés précédemment : après avoir clarifié les objectifs et enjeux, véritable boussole de décision du projet, le groupe va co-construire la future application en prenant en compte l’existant et les contraintes.
Ce travail est fondateur pour toute la suite de la démarche car il permet à tous les participants de s’aligner sur une compréhension commune de ce qu’il y a à faire et des finalités du projet. II permet d’ajuster ou de prioriser les ambitions, de sélectionner les solutions techniques, d’étaler le projet dans le temps, d’arbitrer plus efficacement entre les options…
A partir de ce travail, le référent technologique pourra proposer un découpage de réalisation et en déduire une estimation initiale du budget nécessaire.
3- Ajuster le cadrage de façon itérative
Au fil des échanges avec les parties prenantes, le projet va continuer à évoluer. Parvenir à un bon équilibre entre vision, besoins, échéances et contraintes diverses, consolidera le plan avant de démarrer son exécution. Cette étape continuera le travail démarré lors de la session de cadrage pour parvenir à un plan projet consolidé, avec par exemple des pré-études techniques, une hiérarchisation des besoins, l’optimisation des coûts et du planning, en y ajoutant le budget de fonctionnement et des évolutions futures. C’est dans cette étape qu’une démarche de sobriété aura le plus d’impact, pour hiérarchiser les besoins et faire des choix de réalisation qui maximisent la valeur ajoutée et minimisent les coûts.4- Bâtir le plan de financement
Il s’agit maintenant de sélectionner les moyens financiers pertinents pour réaliser le projet avec succès.
Avec votre plan projet, vous êtes bien armé pour évaluer et rencontrer les financeurs pertinents : banques, associés, clients, investisseurs, organismes publics…
Ces derniers étant complexes à manier, il est très utile de se tourner vers un expert du sujet. Il pourra le cas échéant également vous accompagner pour bénéficier de crédits d’impôts liés à l’innovation ou à la recherche.
5- Donner envie aux parties prenantes
Selon le principe qu’une bonne image vaut mieux qu’un long discours, il s’agit d’illustrer ce que sera l’application au moyen d’une maquette ou d’une vidéo.
Cette matérialisation des idées clés du projet permet de susciter à moindre coût l’adhésion des parties prenantes et de recueillir tôt dans le projet des réactions et suggestions. C’est une bonne façon d’assurer que l’application sera utilisée, recommandée, soutenue, financée.
6- Prendre en compte les retours terrain
Il y a de fortes chances que les échanges avec les parties prenantes débouchent sur une évolution du projet. Ce n’est pas un défaut de conception, c’est un ajustement nécessaire, au coeur de la démarche lean startup.
Apprendre du terrain et trouver des solutions avant le développement est peu coûteux et optimise les chances de réussite du projet en économisant le temps, l’énergie et l’argent des contributeurs.
Intégrez les leçons des tests précédents, trouvez des solutions, ajustez puis revalidez les auprès des parties concernées ; c’est évidemment plus facile à faire sur une maquette ou en vidéo qu’avec un logiciel fini.
7- Se lancer
Vous avez rassemblé une équipe, mûri le projet par de multiples échanges avec toutes les parties prenantes, sécurisé le budget : vous êtes prêts et il est maintenant temps de se lancer, en gardant cette posture d’amélioration continue, en apprenant des échanges et du terrain et ajustant la solution au fur et à mesure.
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